le safran ancestral

de tradition à modernité

LES ORIGINES

Crocus sativus est une plante inconnue à l’état sauvage qui a eu besoin de l’homme pour persister. C’est une plante triploïde et stérile qui se reproduit par multiplication végétative grâce à son corme, l’organe de réserve ressemblant à un bulbe. Son corme lui permet de stocker des réserves tout au long de l’hiver. Contrairement aux autres espèces de crocus, sa floraison a lieu d’octobre à novembre alors que la période de dormance se fait durant les mois d’été. Sa taille va de 16 à 30 cm, ses fleurs sont de couleur pourpre ou violet, et possèdent des stigmates qui serviront à la production de l’épice en tant que telle.

La terminologie « safran » désigne généralement les stigmates séchés qui constituent l’élément de la plante utilisé traditionnellement dans la Pharmacopée. Le safran est composé de plus de cent-cinquante éléments, avec une environ 10 % d’eau, 12 % de protéines et d’acides aminés, 5 % de graisses, 5 % de minéraux (Mn, Mg, P, Cu, Ca, Zn, Fe), 5 % de fibres brutes, 63 % de sucres incluant l’amidon, les sucres réduits, les pentosanes, les gommes, les pectines et les dextrines, de toutes petites quantités de vitamine B2 (riboflavine) et de vitamine B1 (thiamine). Concernant les composés biologiquement actifs du safran, les quatre principaux sont la crocine et la crocétine qui sont deux pigments caroténoïdes responsables de la couleur jaune-orangée de l’épice et qui sont issus du métabolisme de la zéaxanthine ; la picrocrocine, apportant au safran sa saveur et son goût amer ; et enfin le safranal, un composé volatil responsable de l’arôme et de l’odeur spécifique au safran.

Planté sur un plateau de la région de souss, entre 1000 et 4000 mètres d’attitude, une région qui produit du safran depuis 12 siècles, le crocus sativus a dormi pendant plusieurs mois avant de recommencer sa croissance. Celle-ci se poursuivra jusqu’à l’automne pour nous donner des fleurs aux couleurs magnifiques dès les rayons du soleil levant. Ces fleurs seront cueillies à l’aube naissante et émondées dans le respect le plus profond de la fleur et de ses stigmates. La fleur nous livre alors son trésor au prix d’un travail manuel, unique et rare. C’est ce travail et cette qualité qui sont garants de l’authenticité du safran véritable et naturel.

L'HISTOIRE

Le safran (Crocus sativus L.) est également appelé « or rouge » car c’est l’épice la plus chère du monde, elle se vend entre 30 et 40 euros le gramme et son cours suit celui de l’or. Son coût de revient élevé n’est pas lié à sa rareté mais au coût de la main d’œuvre : il faut 150 000 fleurs de crocus pour obtenir seulement 1 kg de safran sec. La plante appartient à la famille des Iridaceae, qui comprend également les iris et les glaïeuls. Cette épice possède également de nombreuses propriétés et les stigmates séchés de la fleur de Crocus sativus sont utilisés pour ses vertus. Les stigmates ainsi que la poudre de safran font d’ailleurs l’objet d’une monographie à la Pharmacopée française de 1965 à 1991 (de la 8ème à la 10ème édition). Le nom latin Crocus sativus et le nom commun « safran » ont des origines différentes. « Crocus sativus » fut adopté par le scientifique Linné en 1754 et serait une transcription en latin du mot grec « krokos » qui signifie filament, poil, en référence à la forme des stigmates. « krokos » proviendrait lui-même de l’hébreu : « Karkôm ». Le mot « safran » provient du latin « safranum », lui-même tiré de l’arabo-persan « za’faran » qui signifie jaune. Le safran est donc sans conteste d’origine arabo-persane, il exista même un village sur les bords de l’Euphrate il y a plus de 4 300 ans nommé Azupirano signifiant « ville du safran ». Le terme « sativus » signifie « cultivé », car le safran est peu connu pour se développer à l’état sauvage, mais est cultivé depuis très longtemps pour ses stigmates. Le safran est connu depuis l’antiquité comme remède à tous les maux. Si la couleur provient de la crocine, l’arôme et la saveur sont déterminés par le safranal et la picrocrocine. Ces deux éléments essentiels donnent au safran son goût amer et son arôme de foin séché. Ils sont aussi les clés de la définition de la qualité du safran. Evolutives et inconstantes, ces teneurs méritent un soin particulier dans leur mise en valeur et leur conservation. Le safran est aujourd’hui un ingrédient incontournable. Art culinaire tendance avec le thé au safran ou le foie gras au safran, l’extrait de safran comme antidépresseur pour la pharmacie ou antiâge pour la cosmétique, le safran est un composant essentiel de notre santé et de notre bien-être de demain (une prévention). L’utilisation du safran remonte à plus de 3 500 ans et traverse plusieurs sociétés, continents et civilisations. Initialement, il serait né entre la Turquie et l’Inde, se propageant ensuite autour du bassin méditerranéen oriental. La fleur de safran serait en fait issue d’un ancêtre sauvage certainement d’origine grecque, Crocus cartwrightianus, une plante diploïde qui à force de croisements donna une forme mutante, le Crocus sativus, une espèce triploïde stérile. Dans la culture gréco-romaine, des fresques situées au large de la Grèce antique attestent de la culture du safran aux alentours de 1600 av. J.-C. La plante était également utilisée en cosmétique notamment pendant l’Égypte ancienne. Cléopâtre élabora la première véritable eau de toilette nommée « kyphi » à base de safran, qui devint par la suite un encens sacré par les égyptiens. Au IXe siècle av. J.-C. le safran était cultivé en Perse et avait divers usages : pigment jaune, parfum, médicament, épice pouvant être associé au thé ou à la nourriture. La culture du safran était aussi répandue dans l’actuelle Turquie. Actuellement, la culture y est toujours pratiquée et fait même l’objet d’un festival annuel. C’est à partir du IXe siècle que la culture du safran apparaît en Europe occidentale. Les Arabes sont probablement le peuple qui l’apportent en Afrique du Nord, puis elle fut diffusée en Espagne musulmane. L’introduction du safran en France fait suite à sa mise en culture en Espagne mais provient également d’un apport des Croisés lors de leur retour d’Asie Mineure entre les XIe et XIIIe siècles. Il est alors largement utilisée comme assaisonnement. La culture du safran commence dans le Sud-Ouest de la France, et s’étend progressivement. Boynes fut par exemple qualifiée de capitale française du safran jusqu’au XIXe siècle. Parallèlement, le safran est également cultivé partout en Europe, grâce aux grands ports exportateurs de Gênes et de Venise, puis exporté en Amérique à la suite des persécutions religieuses en Europe. Au XIXe siècle, les cultures du safran en Europe déclinent à la suite d’hivers rigoureux, de maladies, et de l’introduction de colorants et teintures chimiques. La disparition totale du safran se produit en 1946 suite à l’apparition de nouvelles cultures telles que la betterave, la pomme de terre ou les céréales. En France, le safran est de nouveau cultivé dans les années 1980. Aujourd’hui, les principales régions de culture sont l’Iran, la Grèce, le Maroc, l’Espagne ou encore l’Inde. Ces pays sont les premiers exportateurs mondiaux de safran. A plus petite échelle, on retrouve la France (Gâtinais, Quercy), le canton du Valais en Suisse, l’Italie, certaines régions de Turquie, l’Azerbaïdjan, la province de Baloutchistan au Pakistan, la Chine, le Japon et la Pennsylvanie aux Etats-Unis. Les cultures de safran sont très fragiles, et il faut environ 130 à 200 fleurs pour obtenir 5 g de stigmates frais qui, une fois séchées, donneront 1 g de safran. Une fois les fleurs cueillies, l’épluchage permet de séparer les trois stigmates des autres organes de la fleur de crocus. L’objectif est de couper le style ni trop haut ni trop bas afin de garantir une qualité optimale. Après séchage, le safran doit être conservé dans un endroit sec car il craint l’humidité (perte d’arôme et oxydation).

LES VERTUS

Le safran est reconnu pour ses vertus thérapeutiques, depuis des siècles. Tout en étant une épice très recherchée pour ses qualités culinaires, il a toujours été utilisé pour ses propriétés médicinales. Il a la réputation d’apaiser de nombreuses affections et divers maux : troubles de l’humeur, crampes, asthme, désordres menstruels, les maladies du foie, les douleurs dentaires), on l’utilisait aussi en tant qu’aphrodisiaque.

De nombreuses études ont été réalisées depuis sur les bienfaits du safran. Sa principale application reste son rôle bénéfique dans les troubles de l’humeur. Comme le millepertuis ou la mélisse, de nombreuses publications attestent de son effet bénéfique sur les problématiques de dépression, baisse de moral, insomnies, anxiété et stress. Certaines molécules spécifiques, la crocine et le safranal, semblent pouvoir moduler les niveaux de sérotonine, l’hormone du bonheur, au niveau du cerveau.

En drainage : Mettre 2 à 6 filaments dans une bouteille d’eau la veille. La boire entièrement le lendemain. Cure d’un mois minimum, voire toute l’année pour préserver votre santé. A utiliser comme boisson. 1-Traite l’hypertension artérielle. 2-Ralentit le rythme cardiaque. 3-Adoucit la peau et amplifie la beauté. 4-Soulage le foie et fluidifie le sang. 5-Stimule l’appétit : il apporte une aide dans la perte de poids, en limitant le grignotage. 6-Antioxydant, Remède à de nombreuses infections : riche en vitamine B et la pro-vitamine A, 7-Analgésique et tonique : possède une activité sédative, agit sur le système nerveux, facilite la digestion. 8-Stomachique, Antispasmodique : traite les hématomes, calme les crampes et les crises d’asthme, stimule la respiration. 9-Effet antidépresseur.

LES RECETTES

En tisane Nos grands-mères l’utilisent également pour apaiser les règles douloureuses des jeunes filles (thé-lait au safran). Traitement de l’insomnie : véritable élixir de gaieté, il améliore le sommeil, et parallèlement est source d’énergie. Aphrodisiaque : les grands-mères offraient aux jeunes époux du thé au safran. En lotion Naturellement antiseptique, les grands-mères soignaient les nourrissons à l’arrivée des premières dents. Les adultes peuvent l’utiliser en bain bouche pour les maladies des gencives et des dents. 14-Lotion après votre démaquillant, 15-Cicatrisant : Plaie 16-Anti-inflammatoire : anti-douleur. 17-Antispasmodique (contractures, crampes, convulsions…).

L’infusion Le safran a besoin de temps pour libérer ses arômes et sa jolie couleur dorée. L’infusion permet de réhydrater les filaments qui libèrent alors tous leurs aromes et leurs jolies couleurs : 1 : Avant votre préparation faites infuser vos filaments dans 5 cuillères à soupe de liquide (eau, bouillon, crème…) 2 : Laissez reposer au minimum 10 min (plus l’infusion sera longue, plus ses arômes et sa couleur seront soutenues). 3 : Rajouter à votre préparation 10 à 15 min avant la fin de la cuisson. Le safran ne supporte pas l’ébullition prolongée ou toute cuisson dépassant les 20-25 minutes, cela lui ferait perdre tous ses intérêts. 4 : Exemple de liquides pour une bonne infusion : L’eau, le vinaigre, le jus de citron et autres jus de fruits, le champagne, les bouillons, les jus de viande ou fumets de poisson, le blanc d’œuf, le lait, la crème fraîche, le lait de soja, le yaourt, le thé, le vin blanc, les jus ou purées de légumes… Eviter les corps gras (huile, beurre, crème) qui fixent les arômes. Dosage Il faut savoir qu’un gramme de safran suffit à parfumer environ 70 assiettes. La dose de référence est de 0,10 gramme (40- 45 filaments) pour un plat de 6 à 7 personnes. Pour rester en bonne santé à long terme, prévoir 5 à 7 filaments par personne/jour, soit environ 0,02 g. • Boisson chaude en tisane : 5 stigmates/ personne • Boisson froide en drainage : 1 à 6 stigmates dans 1 litre d’eau, mettre en infusion la veille. • Plat salé : 7 stigmates/ personne • Dessert à base de lait : 40 à 45 stigmates/ litre • Pain, gâteau : 40 à 45 stigmates/ 600 gr de farine. • En lotion : 10 stigmates/50 ml à renouveler tous les 3 jours.

CONSERVATION

Le safran est reconnu pour ses vertus thérapeutiques, depuis des siècles. Tout en étant une épice très recherchée pour ses qualités culinaires, il a toujours été utilisé pour ses propriétés médicinales. Il a la réputation d’apaiser de nombreuses affections et divers maux : troubles de l’humeur, crampes, asthme, désordres menstruels, les maladies du foie, les douleurs dentaires), on l’utilisait aussi en tant qu’aphrodisiaque.

De nombreuses études ont été réalisées depuis sur les bienfaits du safran. Sa principale application reste son rôle bénéfique dans les troubles de l’humeur. Comme le millepertuis ou la mélisse, de nombreuses publications attestent de son effet bénéfique sur les problématiques de dépression, baisse de moral, insomnies, anxiété et stress. Certaines molécules spécifiques, la crocine et le safranal, semblent pouvoir moduler les niveaux de sérotonine, l’hormone du bonheur, au niveau du cerveau.

En drainage : Mettre 2 à 6 filaments dans une bouteille d’eau la veille. La boire entièrement le lendemain. Cure d’un mois minimum, voire toute l’année pour préserver votre santé. A utiliser comme boisson. 1-Traite l’hypertension artérielle. 2-Ralentit le rythme cardiaque. 3-Adoucit la peau et amplifie la beauté. 4-Soulage le foie et fluidifie le sang. 5-Stimule l’appétit : il apporte une aide dans la perte de poids, en limitant le grignotage. 6-Antioxydant, Remède à de nombreuses infections : riche en vitamine B et la pro-vitamine A, 7-Analgésique et tonique : possède une activité sédative, agit sur le système nerveux, facilite la digestion. 8-Stomachique, Antispasmodique : traite les hématomes, calme les crampes et les crises d’asthme, stimule la respiration. 9-Effet antidépresseur.